Dans la sous-série J des Archives Départementales, il y a un manuscrit de sept pages confié aux Archives par M. Arnaud d’Andurain de Maytie, natif de Mauléon. Ces pages, écrites à la hâte avec une orthographe et un espacement peu réguliers, racontent l’histoire d’une bagarre dans la petite commune de Sillègue (jointe à Arbérats en 1841) lors d’une fête de village au XVIIIe siècle. Elles sont intitulées “Plainte et enquête à propos d’une rixe survenue au cours d’un bal à Sillègue”.
La transcription intégrale telle qu’elle est écrite dans le document original peut être trouvée à la fin de cet article.
Dans les lignes suivantes nous allons explorer la vie au Pays Basque au XVIIIe siècle, les motivations et faits derrière cette “rixe” extraordinaire, et cette micro-histoire d’Arbérats-Sillègue redécouverte enfin, presque 250 ans plus tard.
Le cadre spatio-temporel
Ce conflit entre villageois basques survient pendant l’été de l’année 1784. Nous sommes cinq ans avant la Révolution française, et la Basse-Navarre “théoriquement indépendante”[1] fait toujours partie des pays d’états (avec noblesse, clergé, et tiers état) de la France métropolitaine. Sillègue, commune d’une centaine d’habitants à cette époque avec une vingtaine de maisons dont deux maisons nobles[2], se situe sur le territoire du Pays de Mixe, bornant la commune de Domezain en Soule.
Au Pays Basque, les fêtes de village se déroulent, selon la tradition, à la célébration du saint patron de la commune. L’église succursale (ainsi notée dans la carte de Cassini) de Sillègue, ou chapelle aujourd’hui, est dédiée à l’apôtre Saint-Pierre depuis au moins le XIIe siècle[3], un saint du calendrier avec ses fêtes le 29 juin. Le bal de Sillègue, complet avec danses et “tambourins”, aura lieu cinq jours plus tard, le dimanche 4 juillet de l’an 1784. Ayant lieu sur la place de Sillègue située près de l’église, le “bal” devait se dérouler à côté des maisons Etxeberri (nom signifiant “maison neuve ») et Iratze (nom signifiant “fougeraie”), maison noble qui sera citée plusieurs fois dans l’enquête menée après la rixe.
Il faut imaginer un après-midi d’été après le déjeuner; on est deux semaines après le solstice d’été et les journées sont encore longues avec le soleil couchant vers 22 heures. Toute cette histoire a lieu dans un espace restreint entre la maison Iratze, la place de Sillègue, et un champ avoisinant appartenant à ladite maison Iratze, et dans un laps de temps de moins d’une vingtaine de minutes.

Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Les personnages
Les plaignants
Le premier plaignant est Jean Darroqui (tantôt écrit Darroquy), fils cadet de la grande maison noble d’où il détient son nom Arroki (“lieu de pierre”) au sud-est de Domezain. Né en 1751[4], il a 33 ans au moment de la rixe.
C’est son valet Jean Carricart dit Brigni (nom qui indique sa naissance dans la maison Briñi au sud-est d’Arbérats) qui est co-plaignant et participant au conflit. Jean Carricart, “du lieu de domezain” correspond sans doute au même Jean Carricart qui eut son mariage inscrit dans les registres paroissiaux en 1783, à cette époque “metaier d’arosteguy de domezain”[5].
Le troisième plaignant qui n’est pas cité explicitement au début du manuscrit mais est attesté au cours des témoignages, est “Maneich” fils du métayer de Jauriberri. Le prénom Maneich tout d’abord correspond au prénom d’état civil Jean (les deux issus du latin Johannes), et sans patronyme, il faudrait des recherches plus approfondies dans les registres paroissiaux pour identifier la personne exacte. Ayant sans doute une trentaine d’années, il travaille en tant que métayer dans la maison de Jauriberri (contraction de Jauregiberri “nouvelle demeure seigneuriale”) qui se situe dans le voisinage d’Arroki au sud-est de Domezain.
L’accusé
Pierre Aguerre, l’accusé, est tisserand à Sillègue, locataire à cette époque dans la maison Miñaburu à l’est de la commune. Il a 36 ans selon les registres paroissiaux[6] et est marié à Domezain en 1776 à Marie Algare, qui pourrait être la femme qui “paraissait craindre quil ne lui arrivat quelque chose de facheux” citée dans le témoignage d’Arnaud Oganavarre.
Les témoins
Dans ce document il y a neuf témoins qui ont été choisis pour témoigner leur point de vue de l’après-midi du 4 juillet 1784. Nous allons détailler les origines de chaque témoin pour donner plus de perspective sur leur présence au “bal de Sillègue” et la structure sociale de la commune.
- “Pierre Laborde apprentis tisserant residant dans la maison Darotseche du lieu de Domesain age environ vingt ans”. Héritier de la maison Laborde d’Osserain, il travaille et réside dans la maison Arotzetxe (“maison du forgeron”) située dans le voisinage de l’église de Domezain en tant qu’apprentis. Il sera marié à Domezain deux ans plus tard en 1786[7].
- “Joannes Barneche heritier de la maison d’Ihurralde (sic) du lieu de Domesain en Soule y domicilié tisserand agé environ vingt et un ans”. La maison Uthurralde (“côté de la fontaine”) de Domezain se trouve presque à la frontière sud-est de Sillègue.
- “Erlande Etchebers garcon forgeron domicilié dans la maison de Faücoulet du lieu de Sillegue agé de seize ans temoin”. Son nom indique la maison médiévale tardive Etxebertze (“maison autre”) de Sillègue sur la frontière avec Arbérats, même si il habite, à l’heure de ce document, dans la maison Faucoulet (surnom gascon pour “petit faucon”) au sud de la commune sur la route de la place, à la frontière avec Domezain.
- “Gracian Berhabe fils cadet de la maison de ce nom du lieu de Domesain en Soule y domicilié laboureur agé environ vingt ans”. La maison Berhabe “en bas des broussailles” est voisine d’Arroki au sud-est de Domezain.
- “Arnaud Oganavarre fils cadet de la maison de ce nom du lieu de Domesain en Soule y domicilié agé environ vingt ans”. Marié à deux reprises[8] il travaillera plus tard comme huissier public, et mourra dans la maison Sallefranque de Domezain héritée de sa deuxième épouse[9]; sa maison natale d’Oganabarro (altération de Oihanabar “forêt de couleur variée”) se trouve à l’ouest de Domezain.
- “Fabian Larretchebarry valet de peine dans la maison de Billeine du lieu de Sillegue age de 23 ans ». Son nom indique Larretxeberri, une maison médiévale d’Ordiarp, même s’il travaille dans une des deux maison nobles de Sillègue, celle de Bilhain qui comportait au Moyen-Âge deux maisons fivatières.
- “Pierre Chanset [sic] fils naturel du m.e de la maison dIrugoi du lieu de Sillegue y domicilié laboureur agé de 30 ans”. Fils naturel, c’est à dire né hors mariage, son nom est sûrement Chansel (patronyme de la même racine que “chancellier”); la maison Irugoi (composition théorique “domaine haute” avec iri > iru et goi) n’est pas nommée ni dans les listes médiévales ni dans le Cadastre Napoléonien de Sillègue.
- “Catherine Argainart metayere dans la maison D’Irasse du lieu de Sillegue detat de labeur, agée d’environ 67 ans”. Son nom de famille Argainart (“Argain du milieu”) implique son origine dans la maison éponyme située à Saint-Esteben, commune de la région d’Arbéroue à 25 km de Sillègue. Elle travaille en tant que métayère dans la maison noble Iratze “fougeraie” du lieu avec sa fille, citée ci-dessous comme neuvième témoin.
- “Jeanne Cotcholo fille du precendent temoin resident dans la maison dIraste du lieu de Sillegue d’etat de labeur agée d’environ trente ans”. Cette fois avec le nom Cotcholo, qui réfère à une maison au nord-est de Domezain dérivé du béarnais coste “côte” avec diminutif (sinon altération du patronyme “Consolo”). Elle déclare en tant que témoin ne rien savoir sur les faits du conflit.
Les acteurs juridiques
L’affaire de la rixe est présentée à la cour et ses employés administratifs et juridiques. Les plaignants (Darroqui, Carricart, et Maneich) adressent ce manuscrit à “Nos seigneurs de Parlement chambre Tournelle”, la tournelle étant une chambre juridique du parlement sous l’Ancien Régime responsable de régler des rixes comme celle-ci. Il y a M. Minaberriet “premier huïssier audiencier au Senechal” avec un nom de famille lié à la maison Minaberrieta “lieu de nouvelle vigne” d’Oneix en Mixe, le “procureur M.e Baltazazar” (cacographie pour le prénom Balthazar) dont le nom de famille Bergeret est manifestement gascon, un M. Darhes (pour d’Arretxe “maison de pierre”) nom extrêmement répandu en toponymie basque médiévale, et finalement le commissaire M. Detchats (Etxatze nom de maison commun à plusieurs communes, mais la maison d’Arbouet est la plus proche). On indique aussi l’existence d’un interprète qui traduit en français les témoignages fournis par les neuf témoins bascophones.

IGN-Geoportail
La “rixe”
Les faits de la “rixe” sont rapportés par les deux suppliants Jean Darroqui et Jean Carricart, et les 9 témoins, sans témoignage de l’accusé dans le manuscrit que nous étudions. Dans cette section nous allons faire la synthèse de tous ces témoignages en soulignant les différences entre témoignages pour donner l’histoire complète. Voici l’histoire que nous pouvons déduire:
C’est le 4 juillet 1784, un long dimanche d’été, et Jean Darroqui avec son valet Jean Carricart se rendirent à la place de Sillègue depuis la maison Arroki au sud-est de Domezain à environ une heure de marche. Jean Carricart est accueilli à “diner”, c’est-à-dire déjeuner[10], chez Catherine Argainart, métayère de la maison Iratze juste à côté de la place. Même s’il n’est pas clair où Jean Darroqui passe déjeuner avant le bal, nous savons que pour faciliter les longues marches, les deux hommes utilisèrent des bâtons de marche pour arriver à Sillègue depuis la maison Arroki. Pendant le déjeuner chez Argainart (nous ignorons tout des autres invités), l’accusé Pierre Aguerre survint et dit à Carricart d’un ton ironique qu’il était surpris de le trouver et lui aurait offert volontiers à dîner (déjeuner) et à souper chez lui. C’est le témoignage de Catherine Argainart elle-même qui nous informe de cela ; elle ne constata aucune dispute entre les deux hommes à l’heure du déjeuner. Aguerre aurait mis une vingtaine de minutes pour venir à la maison Iratze depuis sa résidence, la maison Miñaburu (“bout de vigne”) à l’est de Sillègue, et il resta dans la maison avant de partir au bal. Carricart serait parti plus tôt après le déjeuner pour rejoindre Darroqui avant la fête.
Plus tard, Darroqui arriva au bal sur la place de Sillègue, accompagné de Carricart, et fut invité à rejoindre la danse “au sot Basque”, danse sociale en cercle connue sous le nom de jauziak ou mutxikoak, et animée par les “tambourins” et des flûtes (tels le xixtu). Pour rejoindre la danse, Darroqui remit son bâton de marche à Jean Carricart, son valet, pour qu’il le tînt pendant la danse.
Selon le témoignage de Joannes Barneche, Aguerre partit depuis la maison Iratze qui est toute proche de la place. Tandis que Darroqui dansait, Aguerre arriva et vit Jean Carricart, auquel il avait déjà “cherché querelle” auparavant, et selon Barneche il cherchait déjà pendant la danse “loccasion de se quereller”. Aguerre accosta Carricart et lui demanda pour quelle raison il avait à la main deux bâtons; en lui déclarant qu’il doit en lâcher un, il tenta de lui violemment arracher un bâton des mains. Immédiatement après, Aguerre parla à Fabian Larretchebarry pour demander son secours, anticipant, après avoir tenté cet acte provocateur, un conflit avec les “jeunes gens de Domesain”. Au même moment Carricart apprit à Darroqui ce qui s’était passé, et ce fut le “moment d’après”, en apprenant cela, que Darroqui sortit de la danse pour accoster Aguerre et lui demander pourquoi il tenta d’arracher les bâtons à son valet; mais il “parut en etre si faché” qu’une bagarre s’en suivit rapidement. Darroqui le prit par le “mouchoir de col”, le donna un “terrible coup de poing” à la poitrine, et Aguerre perdit connaissance sur le coup[11]. Darroqui lui donna encore des coups, suivi de Carricart et quelques instants plus tard de Maneich (fils du métayer de Jauriberry) autre plaignant, qui lui donnèrent pareillement “plusieurs soufflets”. Notons que les témoignages de Joannes Barneche, Erlande Ecthebers, Fabian Larretchebarry, corroborent que Maneich donna à Aguerre comme dernier coup, un coup de bâton sur la tête. Cette bagarre dura “quelque mitans” avant qu’on ne séparât les plaignants de l’accusé.
Cet épisode est éclairé aussi par les témoignages de Joannes Barneche, Erlande Etchebers, Arnaud Oganavarre, Fabian Larretchebarry, et Pierre Chanset[12], qui virent tous ce premier conflit.
Les plaignants (Darroqui, Carricart, et Maneich), “ainsi maltraités et excedés” se retirèrent tranquillement, en compagnie de quelques jeunes de Domezain, dont Arnaud Oganavarre, qui les suivirent avec un “certain empressement”, dans un champ de la maison Iratze. Mais selon Barneche, ce fut Maneich qui fut le premier à fuir au champ après avoir donné le coup de bâton à la tête de l’accusé Aguerre. “Beaucoup de monde” se rassembla autour d’eux, surtout des jeunes gens de Domezain, sans doute pour les interroger sur cette première bagarre. Pendant ce temps Aguerre se vanta, probablement toujours à la place de Sillègue où il fut renversé, de devoir les “écraser de coups”; le témoignage d’Etchebers précise “il disoit avoir recu un coup de baton et quil disait dun ton tres animé quil vouloit lui arracher les boyaux”.(Une phrase manifestement traduite du basque par l’interprète de la cour).
Retournant au champ d’Iratze, selon Pierre Laborde, une querelle survint entre Maneich et Jean Etchats “metayer detchegoin de Sillegue”, et ils étaient “a meme de se separer lorsque laccusé arriva armé d’un pieux et ayant cherche les plaignants dans la foule il donna une forte secousse a chacun et un coup de pieux aud. Carricart”. Ce deuxième conflit a lieu dans le champ “un moment après” qu’Aguerre se vanta. Aguerre, allant par la route de la place de Sillègue, au champ d’Iratze, fut arrêter les plaignants dans la foule, armé d’un pieu de chasse (sans doute un bâton de bois ferré), et lança un coup sur Carricart. Oganavarre précise “quelque secousse et un coup de pieux a J.n Carricart sans que cela eut occasion aucune bapterie”. Tentant de continuer les coups, Aguerre fut “de suite” désarmé par les autres personnes présentes dont premièrement son neveu Antoine héritier de la maison Agerre de Sillègue qui empêcha les autres d’assaillir Aguerre “malgré que le d. accusé eut provoqué tous les jeunes jeans de Domesain [indistinctement]”. Gracian Berhabe corrobore cette version, disant que l’accusé “chercha dispute atous en les provoquant sans exceptions et enfin donna un coup de pieux a Jean Carricart”.
Même si Catherine Argainart n’a pas assisté aux querelles de l’après-midi du 4 juillet 1784, elle accueillera chez elle “quelques tempes apres” le chirurgien et le régent d’Arbérats ainsi que le maître de la maison médiévale d’Etxepare “dans lobjet d’un accommodement de concert” qui firent intervenir la cour une fois que Darroqui refusa de se réunir avec l’accusé Pierre Aguerre qui a déclaré son “desir davoir quelque chose de lui”. L’affaire sera réglée par la cour deux mois plus tard, en septembre 1784, qui donna une amende à Aguerre. La cour en déduit que: “Il est clair que les [suppliants] etoint les seuls fondés a se plaindre des torts de Daguerre il leur est revenu cependant que le d[erni]er a eu limprudence ou la mauvaise ruse de faire proceder a une information qui vient d’etre remise au greffe de la cour”.
Donc selon tous les témoignages et la décision de la cour, nous pouvons résumer cette rixe en deux étapes :
- Aguerre accoste Carricart en essayant de lui arracher ses bâtons, ce qui amène Darroqui, Carricart, et Maneich, à le rouer de coups.
- Pour se venger, Aguerre attaque Carricart, qui se trouve dans une foule, avec un pieu de chasse avant d’être désarmé.
La cour rassemble ensuite tous les témoignages, démontrant que l’accusé Aguerre a tort.

Aintzina – Bilketa – Médiathèque de Bayonne
Que nous dévoile cette histoire sur la vie au Pays Basque au XVIIIe siècle ?
Sillègue est une petite commune qui maintient des liens étroits entre ses propres habitants et les habitants des communes voisines, dont surtout Domezain mais aussi Arbérats. Comme le montre le dîner à Iratze le jour de la fête, les liens entre personnes sont très étroits aussi, la coutume d’inviter ses amis à dîner étant toujours vivante même entre métayers et valets. Les noms de famille des témoins présents à la fête et à Sillègue témoignent d’une forte présence de gens de Domezain et de Sillègue, même si certaines familles se sont implantées depuis d’autres communes du Pays Basque.
Par rapport aux fêtes de village ou “bals” au Pays Basque à cette époque, ce manuscrit nous témoigne une tradition de fêtes ayant peu changé depuis le XVIIIe siècle. Les fêtes sont toujours tenues sur la place du village, le dimanche de la semaine des fêtes du saint patron local. Les jauziak en cercle perdurent aujourd’hui toujours avec la musique des txistulariak et des tambourins. On relevait le salaire des musiciens selon ce document par “une certaine collecte dargent” menée ici par Pierre Chanset, mais qui serait levé chaque année par un volontaire du village accueillant la fête. Comme les foulards aujourd’hui, on portait des “mouchoirs de col”, ici fabriqués par les multiples tisserands du village (métier autrefois très répandu en Mixe). Et comme aujourd’hui il y avait des bagarres aux fêtes et ailleurs, bien que les raisons des rixes puissent différer énormément ! Cette rixe fut-elle une conséquence de l’alcoolisme ? Sinon entre-t-elle dans la série de “querelles” et concours de danse pendant l’Ancien Régime exposée par Xabier Itçaina[13]? Nous ne pouvons le dire avec certitude pour cette histoire du petit village de Sillègue en Mixe.
Transcription intégrale du manuscrit
[Sur le verso du manuscrit:]
1784
Copie dinformation de Jean Darroquy fils premier cadet de Domezain en Soule et Jean Carricart son valet
Contre
Pierre Aguerre tisserant du lieu de Sillègue
Baltazar a Bergeret
[Le manuscrit:]
Nos seigneurs de Parlement chambre Tournelle
Suplie heumblement Jean Darroqui fils cadet de la maison de ce nom et Jean Carricart son valet du lieu de domezain disant que le 4 juillet d.er il serendirent a la Place publique du lieu de Sillegue et comme il y a avoir une dance le d. Darroqui [Cuo] suppliant feut invité a dancer au sot Basque: il remit son baton a son d. valet pour le lui garder tandis que la dance se faisoit, Pierre Aguerre tisserant residant dans la maison de mignaburu qui deja avoir cherché querelle au d. Carricart, en chercha aussi dans la d. dance il demanda aud. Carricart pour quelle raison avoit deux batons en lui declarant quil devoit se defaire de l’un & il fit tous un effort pour le lui arracher des mains. Jean Darroqui [instruie] de ce mauvais procedé voulut faire a aguerre quelques honneté representations ce garnement se hata a lui porter sur la poitrine un terrible coup de poing qui lui fit perdre connoissance il lui donna encore ainsi quau d. Carricart differents soufflets Maneich autre sup.t voulut a son tour representer a aguerre ses torts ce quil lui attira pareillement plusieurs soufflets.
Les Sup.ts ainsi maltraités et excedés seretiront bien tranquillement Aguerre qui setoit vanté de devoir les ecraser de coups fut les arreter par la route armé d’un pieux, il lança un coup sur Carricart il vouloir continuer les excés, mais il en feut empeche par des personnes presentes dapres cela; Il est clair que les sup.ts etoint les seuls fondés a se plaindre des torts de Daguerre il leur est revenu cependant que le d.er a eu limprudence ou la mauvaise ruse de faire proceder a une information qui vient d’etre remise au greffe de la cour.
Les Sup.ts doivent demander par cette req.te la permission d’informer des faits qui y sont contenus et cette demende ne peut souffrir de dificulté la cour trouvera juste de sur cour au jugement de linf.orm de Daguerre jusquau raport de celle du sup. on examinera alors les plaintes respectives en faisant concourir les preuves de chaque partie ce consideré plaira de vos graces nos seigneurs ordonner que par Detchats deja commis il sera informé des faits mentionnés dans la presente req.te circonstances et dependances pour au raport de linf.on etre fait droit conjointement avec celle de Daguerre ainsi quil apartiendra auquel effet sur coit dexpedetion de linformation du d.er pour quinzaine avec depuis nommant pour procureur M.e Baltazazar signé Daspis M.C. Lacour ordonne que par Detchats deja commis il sera informé des faits mentionnés dans la présente req.te circonstances et dependances par raport de linf.on etre fait droit conjointement ave celle […] ainsi quil apartiendra auquel effet […] pour quinzaine fait a Pau en Parlement le vingt et sept 1784 par la cour signé dulor Detchatz com.re.
Premier temoin
Pierre Laborde apprentis tisserant residant dans la maison Darotseche du lieu de Domesain age environ vingt ans temoin assigné en vertu de nos lettres par Minaberriet premier huïssier audiencier au Senechal ainsi quil nous a paru de la copied de lexploit precedent ferment par lui en nos mains prise et promis par le ministere de lintreprete de dire verité interpellé fil est serviteur ou domestique passant ou allié des parties et en quel degré a repondu netre point leur parent allie serviteur ni domestique enquis par le d. interprete sur les faits contenus dans la req.te en plainte circonstances et dependances.
A deposé par le d. ministere que setant trouvé a quelque distance de la Place du lieu de Sillegue la nuit indiquée dans la req.te ou plainte et au moment ou les plaignants et le nommé Pierre Aguerre accusé avoint eu dispute ensemble il neu point apporter de disposer relativement a ce qui setoit passé entre eux a cette occasion mais setant apperçu le moment d’après que plusieurs jeunes gens de Domesain alloint avec certain empressement dans un champ de la maison diratse dud. lieu de Sillegue il y feut ainsi pour voir ce que ce pouvait etre qui etant arrivé il vit quil si etoint rendus a raison de la querelle qui y etoit survenu entre le nomme Maneis fils du metayer de Jauriberry de Domaisain (sic) et Jean Etchats metayer detchegoin de Sillegue que les et les autres ayant paru vouloir […] ils etoint a meme de se separer lorsque laccusé arriva armé d’un pieux et ayant cherche les plaignants dans la foule il donna une forte secousse a chacun et un coup de pieux aud. Carricart de suite le nommé Antoine heritier Daguerre neveu de laccusé layant desarmé ils nen lavoint pas aux malgré que le d. accusé eut provoqué tous les jeunes Jeans de Domesain indistentement a se […] a avec lui qui est tout lu et fait entendre il y a persisté ayant requis salaire nous lui avons taxé quinze sols et il a delaré (sic) ne savoir signer de ce faire interpellé par linterprete quoi a signe avec nous
signé Darhes Detchats com.re
Second temoin
Joannes Barneche heritier de la maison d’Ihurralde (sic) du lieu de Domesain en Soule y domicilié tisserand agé environ vingt et un ans temoin assigné en vertu de nos lettres par le d. Minaberriet ainsi quil nous a paru de la copie de lexploit, precedent serment par lui en nos mains prise et promis par le ministere de linterprete de dire verité. Interpellé sil est serviteur ou domestique parens ou alliée des parties et en quel degré a repondre l’etre point leur parent allié serviteur ni domestique enquis comme les precedents temoins
A deposé par le ministere de linterprete que la nuit indiquée dans la […] plainte etant dans la maison Iraste (sic) du lieu de Sillegue il […] cherchant loccasion de se quereller avec le nommé Carriquart dit Brigni coplaignant qui provoqua a diverses reprises quil sort de cette maison pour aller danser a la place ou il le vit arriver le moment daprès que led. Carricar ayant deux ou trois batons a la main laccusé voulut lui en arracher un avec violence ce qui ayant determine Jean Darroqui autre plaignant areprendre le sien qui en faisait partis laccusé parut en etre si faché quil se porta a lui donner deux soufflets dépoze encore que sur ces entrepretes le nomme Maneich fils du metayer Jauriberry s’etant joint a eux et ayant ete souffletés par laccusé il renverssa a celluici d’un coup de baton quil lui donna sur la tette depose finalement que le d. Jauriberry ayant pris la fuite aprés cela et ayant eté suivi par quelques jeunes gens du lieu ils se joignirent dans un champ de la maison d’Iratce ou le d. accusé continua ses emportemens et chercha querelle a ceux de Domesain sans en excepter aucun qui ait tout lu et fait entendre ilya persisté ayant requis salaire nous lui avons laxé quinze sols et il a signé avec nous.
Signé Barnex Darhes Detchats com.re
3. T. [Troisième témoin]
Erlande Etchebers garcon forgeron domicilié dans la maison de Faücoulet du lieu de Sillegue agé de seize ans temoin assigné en vertude nos lettres par le d. Minaberriet ainsi quil nous a paru de la copie de lexploit precedent serment par lui en mes mains prete et promis par le minister de linterprete interpellé sil est serviteur ou domestique parent ou allié des parties enquel degré a repondu netre point leur parent allié serviteur ni domestique enquis comme le precedens temoins.
A deposé par le ministere de linterprete que la nuit dont il sagit etant sur la place dud. lieu de Sillegue occupé a regarder les danseurs il vit que laccusé avoir quelque differend avec Jean Carricart coplaignant a qui il donna trois secousses ce dernier ayant eté se plaindre de ce procedé a Jean Darroqui autre plaignant qui dansait ajoutant quil avoit voulu lui arracher des deux batons quil avoit a la main ce dernier quita la dance et feut demander a laceuse ce qui le portait a cette a cet extraimeté mais celui ci toupar animé lui donna un soufflet a loccasion du quel ils se debatirens quelque mitans et jusqua ce quon les eut separer que le deposant nayant pas voulu se tenir trop pres deux il ne scait point sil se passa quelque chose de plus a cette occasion mais un moment après ayant eté dans un champ de la maison dIrasse ou il setoit assemblé beaucoup de monde il sappercut que laccusé etoit en pein de trouver quelqun de qui il disoit avoir recu un coup de baton et quil disait dun ton tres animé quil vouloit lui arracher les boyaux est tout constat le mot laccusé cy dessus retouché lu taxé a 15 sous et il a signé avec nous
Signe Etchebers Darhes Detchats com.re
4. T. [Quatrième témoin]
Gracian Berhabe fils cadet de la maison de ce nom du lieu de Domesain en Soule y domicilié laboureur agé environ vingt ans temoin assigné en vertude nos lettres par le d. Minaberriet h.er ainsi quil nous paru de la copie de lexploit precedent serment par lui en nos mains preté en premier par le ministere de linterprete a dire verité interpellé sil est serviteur ou domestique parent ou allié des parties et en quel degré a repondre netre point leur parent allié serviteur ni domestique enquis comme la precedente a deposé par le ministere de linterprete que quoique feut sur la place de Sillegue la nuit indiquée dans la req.te en plainte il ne lui feut point possible de voir ce qui se passoit entre parties parce que leur querelle avoit fait rassembler le monde et quil setoit trouvé derriere mais un moment aprés etant parti avec les autres jeunes gens de Domesain pour se retirer il vit arriver vereux le nommé Aguerre a ceux qui les joignit dans un champ de la maison Diratce dud. lieu de Sillegue quil chercha dispute atous en les provoquant sans exceptions et enfin donna un coup de pieux a Jean Carricart coplaig.t qui est tout lu et fait entendre ilya persisté ayant requis salaire nous lui avons taxé quinze sols et il a signé avec nous constat le mot ville cidessus raturé
Signé Berhabe Darhes Detchats com.re
5. [Cinquième témoin]
Arnaud Oganavarre fils cadet de la maison de ce nom du lieu de Domesain en Soule y domicilié agé environ vingt ans temoin assigné en vertu de nos lettres par le d. Minaberriet ainsi quil nous a paru de la copie de lexploit precedent serment par lui en nos mains preté et promis par le minister de linterprete de dire verité interpellé sil est serviteur ou domestique parent ou allié des parties enquel degré a repondu netre point leur parent allié serviteur ni domestique enquis comme les precedens temoins.
A deposé par le ministere dud. interprete quetans a la Place de Sillegue la nuit dont il sagit il sappercut de la dispute qui serait elevée entre les plaignans et la cause et meme d’une secousse que donna ce dernier aud. Arroqui plaignans mais setant ecarte de lendroit ouila etoit sur les instances d’une femme paraissait craindre quil ne lui arrivat quelque chose de facheux il ne vit point les fuites quil en resulterent depose aussi que quelque moment apres il partait avec les autres jeunes gens de Domesain pour le retirer a quayant vu led. accusé il feut vers eux dans un cham de la maison dIratce du lieu de Sillegue chercha dispute a tous notaires et aux plaignants auquel il donna quelque secousse et un coup de pieux a J.n Carricart sans que cela eut occasion aucune Bapterie, qui est tout lu et fait entendre il y a persisté ayant requi salaire nous lui avons taxé 15 S. et il a signé avec nous signé oganavarro Derhes Detchats com.re
6. [Sixième témoin]
Fabian Larretchebarry valet de peine dans la maison de Billeine du lieu de Sillegue age de 23 ans temoin assigne en vertu de nos lettre dud. Minaberriet ainsi quil nous a paru de la copie de lexploit precedent par lui en nos mains preté et promis par le ministere de linterieur de dire verite interpellé fils et serviteur ou domestique parent ou allié des parties et enquel degré a repondu netre point leur parent allié serviteur ni domestique enquis comme les precedents. A depose par le ministere de linterprete que la nuit dont il sagit laccuse feut lui dire que les jeunes gens de Domesain qui dans ce moment etoit a la place dud. lieu de Sillegue paraissant a voir lintention de lui chercher disput il auroit besoin de son secours le priant de ne point le lui refusee depose aussi quil le vit reellement aux prises avec le plaig.t le moment d’apres le nommé Arroqui le tenant par son mouchoir du col et enfin le nomme Maneis fils du metayer de Jaurriberry dud. lieu de Domesain y etant survenu il renverra le d. accuse d’un coup de baton quil lui donna sur la tete qui est lu et fait entendre il y a persisté ayant requis salaire nous lui avons taxé quinze sols et il a declaré ne sçavoir signer de ce faire interpellé par linterprete qui a signé avec nous
Signé Detchats com.r Darhes
Coutume dans la maison de quinthal du lieu de Behasque le 6 7.bre 1784 signés Detchats com.re Darhes
le d. jour devant nous com.re sespresenté Pierre Carricart valet dans la maison Darroqui coplaig.t qui a dit que setant trouvé assent lors de premiere vaccation que nous avons employé dans la presente information il na pas pu se rendre a notre suite pour affirmer la verite de la req.te emplainte ce quil a fait dans ce moment apres serment qui laeu en nos mains preté et il a declaré ne savoir signer de ce faire interpellé par nous Detchats com.re
7. [Septième témoin]
Pierre Chanset [sic] fils naturel du m.e de la maison dIrugoi du lieu de Sillegue y domicilié laboureur agé de 30 ans temoin assigné en vertu de nos lettres par le d. Minaberriet huissier ainsi qui nous a paru deja copie de lexp.t piece deut serment par lui en nos mains preté et promis par le ministere de linterprete de dire verité interpellé fils et serviteur ou domestique parent ou allié des parties et en quel degré arepondu netre point leur parent allié serviteur ou domestique en quis comme les precendents. A depose par le ministere de linterprete que ce ne feut qua[u] commencement de la querelle dou il sagit quil feut aportée de sen apercevoir parce quil etoit dans ce moment occupé a faire une certaine collecte dargent pour payer les tambourins mais alors il ne vit que laccusé chercait dispute au nomme Carricart coplaig.t aqui il donna trois ou quatres secousses qui est tout lu et fait entendre il y a persisté ayant requis salaire nous lui avons taxé 15S et il a avec nous signer Darhes Detchats Com.re
8. [Huitième témoin]
Catherine Argainart metayere dans la maison D’Irasse du lieu de Sillegue detat de labeur, agée d’environ 67 ans temoin assigné en vertu de nos lettres par le d. Minaberriet huissier ainsi quil nous a paru de la copie de lexp.t precedent serment par elle en nos mains porté et promis pas le ministere de linterprete de dire verité interpellé si elle est servante ou domestique parente ou alliée des parties en quel degré arepondu netre point leur parente alliee servante ni domestique enquise comme la precendente.
A deposé par le ministere de linterprete que le jour indiqué dans la req.te emplainte Pierre Carricart coplaig.t etant a diner ches elle laccuse y survint et lui dit a diverses reprises dun ton tres ironique quil avoit lieu d’etre surpris de le trouver ainsi attendu quil lui auroit donne volontiers non seulement a diner mais encore a souper que cependant elle ne sappercut point daucune dispute entre eux dans ce moment depose ainsi quelle entendit parler confermement la nuit du meme jour quil sesoit passé quelque chose entre les parties a la place ou ailleurs. Depose enfin que lacusse et le nommé Manais fils du metayer de Jauriberri de Domesain sassemblerent ches elle quelques tempes apres dans lobjet d’un accommodement de concert avec le chirurgien et le regent Darberats et le maitre Detcheparre de Sillegue lesquels paroissont vouloir y concourir mais quils se separerent sans rien faire parce [que] laccusé voulut que J.n Darroqui coplaig.t y sut que pour […] jours apres ce dernier se joignit a eux a cet effet ches elle. Mais laccusé ayant temoignit le desir davoir quelque chose de lui il ne voulut point se preter attendu que loin d’avoir donné aucun coup il en avait recu dud. accusé la nuit dont il sagit qui est tout lu et fait entendre il y a persisté ayant requis salaire nous lui avons taxé 15 S. et elle a declaré ni scavoir signer de ce daire interpellé par nous signé Darhes Detchats com.re
9. [Neuvième témoin]
Jeanne Cotcholo fille du precendent temoin resident dans la maison dIraste du lieu de Sillegue d’etat de labeur agée d’environ trente ans temoin assigné en vertu de nos lettres par le d. Minaberriet ainsi quil nous a paru de la copie de lexploit precedent serment par elle en nos mains preté et promis par le ministere de linterprete ne rien scavoir sur les faits approuver qui est tout lu et fait entendre elle y a persisté ayant requis salaire nous lui avons taxé 15 S. et elle a declaré ne scavoir signer de ce faire interpelle par linterprete quia signé avec nous signé Darhes Detchats com.re
Neuf temoins ont eté entendus dans la presente informations et leurs dispositions toutes en treize pag y compris la presente et celle du verbal laquelle demeure cloturé sous prejudice de la continuer par csayer separe file cas y echoit fait a behasque le 5 7bre 1784 signé Detchats com.re taxé a linterprete pour deux vaccaticons en campagne 6# s com.reigne Detchats
[en écriture différente] no.re du com.re dix livres pour deux vac. en campagne outre 1er aller et un retour [signature de Bergeret].
Auteur : Jean-Max Fawzi (USA)
Projet Babel : http://projetbabel.org/etudes_basques/
Bibliographie
Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques, Cadastre Napoléonien de Sillègue (1825)
Itçaina, Xabier (2023). Dantzaren auzia. Erregimen Zaharreko eztabaida soziopolitiko zonbeitetaz, Lapurdum, 24 | 2023, 173-187.
Orpustan, Jean-Baptiste, (rev. 2024). Nouvelle toponymie basque, Tipirena.
Orpustan, Jean-Baptiste, (rev. 2024). Les noms des maisons médiévales en Labourd, Basse-Navarre et Soule, site officiel.
Actes concernant les plaignants, l’accusé, et les témoins
Acte de décès de Jean Carricart: https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20596z0xjf2vk/f5
Acte de mariage de Jean Carricart: https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20582zv2gmtwk/f68
Acte de décès de Pierre Aguerre: https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20595z3s6xrzk/f12
Acte de mariage de Pierre Aguerre: https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20582zv2gmtwk/f456
Acte de mariage de Pierre Laborde: https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20582zv2gmtwk/f509
Acte de mariage d’Arnaud Oganavarre: https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20588z1dhhbpk/f26
Acte de décès d’Arnaud Oganavarre: https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20596z0xjf2vk/f44
Notes
[1] Orpustan (2024) | Nouvelle toponymie basque, p. 3.
[2] Orpustan (2024) | Les noms des maisons médiévales en Labourd, Basse-Navarre et Soule, p. 272-273 et le Cadastre Napoléonien des lieux
[3] Orpustan (2024) | Nouvelle toponymie basque, p. 36.
[4] Acte de décès de Jean Arroquy donnant son année de naissance
[5] https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20582zv2gmtwk/f68
[6]https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20595z3s6xrzk/f12
[7]https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20582zv2gmtwk/f509
[8]https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20588z1dhhbpk/f26
[9] https://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r20596z0xjf2vk/f44
[10] Le mot “diner”, ainsi utilisé par le témoignage de Catherine Argainart, a longtemps eu le sens de “repas du midi ou de mi-journée” en français régional même au-delà du XIXe siècle.
[11] Barneche, contrairement, témoigne de deux soufflets: “il se porta a lui donner deux soufflets”, et que suivant cela “Maneich fils du metayer Jauriberry s’etant joint a eux et ayant ete souffletés par laccusé il renverssa a celluici d’un coup de baton quil lui donna sur la tette”
[12] Qui corroborent entre 3 et 4 secousses de la part de Darroqui.
[13] Voir Itçaina (2023). Dantzaren auzia. Erregimen Zaharreko eztabaida soziopolitiko zonbeitetaz